Levison Wood est reconnu dans le monde entier pour la qualité de ses expéditions dans certains des territoires les plus hostiles de la planète et pour ses reportages de fond sur la nature et les populations locales.
Ancien officier du régiment britannique de parachutistes, il a consacré sa vie à explorer le monde et porte des causes auxquelles il s’identifie profondément. Il soutient ainsi activement de nombreuses organisations telles que l'UNICEF ou Soldiers Charity. Son aptitude à repousser les limites et son engagement pour une humanité sans frontières résonnent avec nos valeurs.
Nous sommes ravis et flattés qu’il ait accepté de devenir l’un des ambassadeurs de marque d’Emerald Stay, et avons hâte de faire ce voyage avec lui.
Lisez notre entretien avec Levison Wood ci-dessous.
Comment est-ce que tout a commencé, et de quoi êtes-vous le plus fier ?
Tout a commencé dans l’armée. J’ai passé 5 ans dans le régiment des parachutistes, j’ai servi en Afghanistan, et ça a tout changé. Cette première étape est venue alimenter ma soif d’aventure et m’a donné la capacité de poursuivre mes rêves d’enfant. Néanmoins, ma plus belle réalisation reste peut-être mon expédition à pied tout au long du Nil, 6500 kilomètres en 9 mois. Ce ne fut pas seulement une incroyable épopée mais une expérience fondatrice, riche en enseignements personnels. Soudain, j'ai compris ce que je pouvais accomplir et commencé à regarder le monde différemment. Je crois que cette expédition a tout simplement lancé ma carrière.
Ces rêves donc, vous les avez réalisés ?
À 10 ans, je voulais déjà devenir explorateur, et intégrer l’armée a fait partie intégrante du processus, cela a même constitué un tremplin pour moi. Les histoires d’explorateurs mythiques m’ont profondément inspiré. J’ai toujours adoré Hemingway bien sûr, et Eric Newby aussi, un auteur d’après-guerre comptant parmi mes préférés. Mais si au départ je rêvais d’être explorateur, je sais désormais que j’ai également toujours voulu être écrivain, alors écrire sur l’exploration, c’est la fusion parfaite.
Être explorateur dans le monde d’aujourd’hui, qu’est-ce que cela signifie ?
Ça n’a effectivement plus grand chose à voir avec le sens original. À l’ère Google Maps, on ne plante plus de drapeaux sur des terres inconnues, coiffés de casques coloniaux et en shorts kakis ! Je pense qu’aujourd’hui il s’agit surtout de documenter des moments précis, de mener des recherches scientifiques et de sauver la planète. Quiconque travaillant dans le domaine de l’exploration ne peut que se poser en défenseur de l’environnement tant il est confronté aux dérèglements.
De votre point de vue, qu’est-ce qui rend un voyage réellement extraordinaire ? Pourriez-vous partager avec nous quelques précieux souvenirs ou leçons de vie apprises sur les routes ?
Pour moi, ce qui rend un périple unique ce sont les gens que je rencontre en chemin, qui vous font rire et qui vous aident à surmonter les moments difficiles. J'ai croisé beaucoup de gens extraordinaires au sens propre du terme, y compris le Dalaï Lama lorsque j'ai parcouru l'Himalaya, mais aussi des gens normaux dans les villages, comme des bergers ou des pêcheurs, qui vous invitent chez eux à boire une tasse de thé. Ces gestes d'hospitalité que l'on ne s'attendrait pas à recevoir dans des pays comme l'Afghanistan, l'Iran, l'Irak ou la Syrie, changent absolument tout.
Photo : Simon Boxton
Et maintenant, quelle est la prochaine étape ? Reste-t-il une route non parcourue ou un challenge non relevé sur votre mappemonde personnelle ?
Il y a un projet particulier sur lequel je travaille actuellement et dont je suis vraiment fier. Comme mentionné plus haut, nous, les explorateurs, sommes devenus par la force des choses des défenseurs de l’environnement. En foulant tous les milieux naturels du globe, j'ai constaté les effets du changement climatique et identifié la disparition de l’habitat pour la faune comme étant l'une des plus grandes tragédies en cours. J'écris donc un livre et réalise un documentaire sur les arbres en Amazonie, au Congo, en Alaska, en Afrique et dans d'autres régions. J’investigue sur les arbres historiques dans la littérature, sur les plus grands, les plus vieux, etc.
Photo: Simon Boxton
En tant qu’ambassadeur de l’UNICEF au UK, vous avez relaté des histoires de réfugiés et d’enfants anciennement enrôlés dans des groupes armés. Revenir après cela ne doit pas être simple. Où puisez-vous l'énergie ?
Je pense que je fais cela parce que je crois profondément au pouvoir de l'éducation. Mes parents étaient enseignants, et cela m’a peut-être permis de comprendre l’importance de protéger et d’inspirer les générations suivantes. C'est ce qui me donne de l'espoir, et plus encore en rentrant de ces endroits où sévissent la guerre, la pauvreté et la tragédie. Il y a tellement de jeunes résilients qui réalisent des choses incroyables.
En complément de mon engagement pour l'UNICEF, je travaille avec plusieurs organisations et universités, notamment celle où j'ai étudié. Je finance personnellement une école pour filles en Afghanistan, même si ce n'est pas autorisé. Je suis ambassadeur du Duke of Edinburgh's Award, une initiative qui m'a beaucoup influencé quand j'étais jeune et qui continue d'inspirer des millions d'enfants dans le monde, et je suis également mentor à l'Explorers Club de New York. Le plus motivant dans tout cela, c'est que nous n'avons pas encore perdu espoir.
Qui vous inspire aujourd’hui ? Avez-vous un leitmotiv ?
Vous savez désormais que, très jeune déjà, j’étais inspiré par les grands explorateurs. Il s’agissait alors de Shackleton, Robert Scott, Jacques Cousteau, David Livingstone. Aujourd’hui, j'apprécie aussi grandement les explorateurs contemporains comme Ranulph Fiennes par exemple, et ceux agissant pour la conservation. Enfin, j’admire les gens qui œuvrent sur le terrain. Au Congo avec l'UNICEF et ces enfants impliqués dans des atrocités, j’étais très impressionné par les familles d’accueil qui s’occupaient d'eux pendant un ou deux ans pour leur permettre de réintégrer la société. Ça, ça force l’humilité.
Puisque j’aime prendre des risques calculés, si je devais choisir une devise j’emprunterais une citation à Joseph Campbell, un éminent analyste littéraire et philosophe : « Dans la grotte dans laquelle vous craignez d’entrer se trouve le trésor que vous cherchez ».
Photo : Tom McShane
En tant qu’ambassadeur de l’UNICEF au UK, vous avez relaté des histoires de réfugiés et d’enfants anciennement enrôlés dans des groupes armés. Revenir après cela ne doit pas être simple. Où puisez-vous l'énergie ?
Je pense que je fais cela parce que je crois profondément au pouvoir de l'éducation. Mes parents étaient enseignants, et cela m’a peut-être permis de comprendre l’importance de protéger et d’inspirer les générations suivantes. C'est ce qui me donne de l'espoir, et plus encore en rentrant de ces endroits où sévissent la guerre, la pauvreté et la tragédie. Il y a tellement de jeunes résilients qui réalisent des choses incroyables.
En complément de mon engagement pour l'UNICEF, je travaille avec plusieurs organisations et universités, notamment celle où j'ai étudié. Je finance personnellement une école pour filles en Afghanistan, même si ce n'est pas autorisé. Je suis ambassadeur du Duke of Edinburgh's Award, une initiative qui m'a beaucoup influencé quand j'étais jeune et qui continue d'inspirer des millions d'enfants dans le monde, et je suis également mentor à l'Explorers Club de New York. Le plus motivant dans tout cela, c'est que nous n'avons pas encore perdu espoir.
Qui vous inspire aujourd’hui ? Avez-vous un leitmotiv ?
Vous savez désormais que, très jeune déjà, j’étais inspiré par les grands explorateurs. Il s’agissait alors de Shackleton, Robert Scott, Jacques Cousteau, David Livingstone. Aujourd’hui, j'apprécie aussi grandement les explorateurs contemporains comme Ranulph Fiennes par exemple, et ceux agissant pour la conservation. Enfin, j’admire les gens qui œuvrent sur le terrain. Au Congo avec l'UNICEF et ces enfants impliqués dans des atrocités, j’étais très impressionné par les familles d’accueil qui s’occupaient d'eux pendant un ou deux ans pour leur permettre de réintégrer la société. Ça, ça force l’humilité.
Puisque j’aime prendre des risques calculés, si je devais choisir une devise j’emprunterais une citation à Joseph Campbell, un éminent analyste littéraire et philosophe : « Dans la grotte dans laquelle vous craignez d’entrer se trouve le trésor que vous cherchez ».
Photo : Tom McShane
Cela vous arrive-t-il encore de voyager par pur plaisir ?
C'est une épineuse question qui m'a occupé l’esprit pendant 10 ans, dès lors que j’ai fait de tous mes hobbies un travail, ce qui peut parfois s’avérer dangereux. Mais il y a 6 mois, j'ai décidé de partir un temps en mode digital nomad. Avec un sac pour tout bagage, j’ai voyagé dans des endroits incroyables et ça m’a beaucoup plu. Donc oui, je peux encore !
Chez Emerald Stay, nous invitons nos clients à faire l’expérience de ‘l’espace’, un vrai luxe par les temps qui courent. Pour vous, explorateur au sens large, à quoi fait spontanément référence cette notion ?
Tout d’abord, ayant l’esprit de groupe, cet espace est un endroit où je peux emmener ceux qui me sont chers. Cela renvoie d’ailleurs à une question que je me suis toujours posée : qu’est-ce qu’être « chez soi » ? En ce qui me concerne, ce sentiment peut se manifester dans n’importe quel lieu confortable où se détendre et profiter d’un peu d’intimité avec ses amis ou sa famille. Ensuite, l’espace est l’endroit où je peux être pleinement dans l’instant présent, développer une activité qui m’importe - qu’il s’agisse d’écrire un livre ou de faire du yoga - et me consacrer du temps. C’est ça pour moi, c’est un sentiment de présence.
Photo: Simon Boxton
Enfin, quel est votre « luxe » à vous ?
Le temps, je pense, le temps et la liberté, la liberté de ne pas être assujetti au planning des autres. Mon luxe ultime est de pouvoir passer mon temps là où je veux. Bien sûr, j'en ai aussi quelques autres, comme une très belle montre d'une marque suisse et mon fantastique appareil photo Leica qui est toujours à portée de main !